Lentement

Tu te retournes doucement. Tes yeux sourient, le soir tombe. La fraicheur de l'air me souffle la fin du jour comme pour me dire qu'il est temps de rentrer. Je lève les yeux et je regarde les nuages aller s'habiller de rose et d'orange.



Lentement, les couleurs prennent corps dans le bleu qui s'assombrit. Leur chaleur descend sur notre peau et repousse encore un peu le frisson du crépuscule. Tu fermes les yeux. Le soleil s'est couché.

Êtes-vous sûr...

Enfermés dans la ville, assourdis par la circulation, aveuglés par la publicité, submergés d'odeurs moites et de parfums rosés, nous marchions, la tête basse, pour glisser le temps du jour vers le tripalium dressé par nos semblables.

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L'appel interpelle, au coeur d'une ville si grande que sa seule présence oblitère ceux-là mêmes qui la construisent. Et de se demander alors où se trouve le bon endroit. Pourrait-il être n'importe où, pourvu que disparaisse le mot travail ?

Vastes vestiges

Le jardin botanique offre une perspective romantique à ce contraste massif. Posée devant la Galerie de l'évolution, la vertèbre de métal pèse de tout son poids sur le paysage verdoyant qu'elle semble repousser.

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Nul animal ne nous regarde, nul dinosaure ne repose ici. La perte d'échelle questionne, attise la curiosité. La sculpture de Quentin Garel nous renvoie au règne animal, à son étude, à l'évolution et aux temps enfouis.